Psychothérapie psychanalytique

Pratique de la psychothérapie psychanalytique

L’analysant exprime un désir de compréhension. Comprendre comment son histoire l’a façonné et comment vivre avec cela. C’est ce désir qui est le moteur de la cure analytique, et non le souhait uniquement d’aller mieux. Pour comprendre un état de souffrance psychique, un mal-être installé depuis une longue période et qui ne semble pas forcement ciblé sur des symptômes objectifs.

L’utilisation de l’association libre est une technique demandant au patient de dire tout ce qui lui vient à l’esprit (paroles, sentiments, émotions, idées, hypothèses et interprétations) et ce en prenant le soin de ne rien filtrer, sortant alors du contrôle de ce qui est dit.

À travers cette association libre, différents éléments inconscients seront susceptibles de jaillir à la conscience, permettant au patient ainsi qu’à son thérapeute d’avancer dans la compréhension des résistances inconscientes mises en place par le patient.

C’est la levée de ces résistances qui permettent alors au patient de gagner du terrain sur son inconscient et ainsi faire face à la souffrance qui l’anime.

L’ Importance de la relation thérapeutique : La relation entre le patient et le thérapeute est considérée comme cruciale dans la psychothérapie psychanalytique. Le thérapeute fournit un environnement sûr et empathique où le patient peut explorer ses pensées et ses émotions en profondeur.

L’ analyse des rêves : Les rêves sont souvent examinés en psychothérapie psychanalytique pour révéler des éléments du monde intérieur du patient.

Transfert et contre-transfert : Ces concepts font référence aux sentiments et aux réactions émotionnelles qui se développent entre le patient et le thérapeute. Ils peuvent fournir des indices importants sur les dynamiques inconscientes du patient.

Il n’est pas nécessaire de ressentir le besoin d’un « traitement » pour trouver dans la psychanalyse un bienfait par l’exploration de son propre « monde intérieur » et ainsi de découvrir de nouvelles manières de composer avec monde qui nous entoure. Le désir de « mieux se connaitre » et – peut-être – de mieux fonctionner dans ce monde peut être une motivation suffisante pour s’engager dans une exploration psychanalytique.

Freud a donné de la psychanalyse la définition suivante :

« Psychanalyse est le nom : 1) d’un procédé pour l’investigation de processus animiques, qui sont à peine accessibles autrement ; 2) d’une méthode de traitement des troubles névrotiques, qui se fonde sur cette investigation ; 3) d’une série de vues psychologiques, acquises par cette voie, qui croissent progressivement pour se rejoindre en discipline scientifique nouvelle ». (paru en 1923 in : « Encyclopédie de la sexologie humaine en tant que science de la nature et de la culture ») et « Psychanalyse » et « théorie de la libido », OCF.P, XVI, Paris, PUF, 1991, p. 183).

Référence de la S.P.P: Société psychanalytique de Paris Quatre dimensions sont à envisager : la méthode d’investigation et la pensée associative, le traitement et la névrose de transfert, le savoir sur la vie psychique comme métapsychologie, et la participation à la culture comme « psychanalyse dite appliquée ».

La psychanalyse jungienne

Référence de la S.F.P.A Société française de psychologie analytique.

Quelle est sa spécificité ?

La psychanalyse jungienne a une double dimension :

  • réductive ou analytique (rechercher les causes) et
  • prospective ou synthétique (chercher vers où cela s’oriente)

Elle est à la fois personnelle et transpersonnelle, pulsionnelle et archétypique. « Processus dialectique entre deux individus » dans lequel le psychanalyste est engagé autant que l’analysant – mais de façon non symétrique –, le travail analytique s’effectue dans la tension entre deux forces contraires

  • l’une qui tend à l’autonomie, à la séparation,
  • l’autre qui pousse à se relier intimement à l’autre.

Le transfert n’est pas seulement considéré comme le résultat de projections inconscientes, mais comme le déroulement d’un processus de transformation à part entière, la relation transférentielle elle-même étant le résultat de l’interaction du conscient et de l’inconscient des deux protagonistes, analysant et psychanalyste.

Ce travail prend en compte la totalité de l’être humain. La spiritualité comme la sexualité sont des fonctions humaines qui doivent être développées également.